20 avril 2022
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Jean-Noël Grandhomme et al., « Gares et chemins de fer du front russo-roumain, en 1916-1919 », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.2593
Pour la période soumise à notre analyse, le transport ferroviaire est placé sous le signe du désordre : l’exode de la population de Bucarest à la fin de novembre 1916 s’est réalisé dans « les conditions les plus invraisemblables de désorganisation » ; les trains pleins de réfugiés et de militaires ont frôlé à plusieurs reprises la catastrophe, jusqu’à ce qu’elle se produise à Ciurea en janvier 1917. Les chemins de fer et les transports constituent une sorte de métaphore de l’isolement de la Roumanie encore libre. L’approvisionnement en armes et en munitions, si nécessaires et si attendues, est aléatoire, mais grâce aux efforts du général Berthelot, le chef de la mission militaire française, la situation s’améliore. Son action en faveur de la rationalisation du réseau ferré et du matériel roulant, les travaux d’entretien des voies ferrées russo-roumaines, la remise en état des locomotives hors service indispensables au ravitaillement du pays, la construction de nouvelles voies de garage, l’envoi de France et de Grande‑Bretagne de quelques agents techniques supérieurs de chemin de fer français produisent d’heureux résultats. La gare – particulièrement celles de Bucarest et de Iași – a été le lieu de toutes les émotions (mobilisation et départ des soldats, des convois de prisonniers, de malades et de réfugiés) et ensuite celui de toutes les espérances (la démobilisation et le retour des militaires, l’arrivée des unités roumaines libératrices).