20 avril 2022
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Jim Cohen, « The political economy of high speed rail in Florida: a case study », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.2688
Dans les années 1980 et 1990, deux consortiums franco-américains ont tenté de développer des trains à très grande vitesse (+ de 150 miles/h) entre Miami, Orlando et Tampa, en Floride. Leur première tentative a échoué parce que les fonctionnaires engagés dans des politiques néolibérales se sont opposés à l’utilisation de mécanismes traditionnels de financement de projets subventionnés par l’État. Ainsi, les promoteurs se sont tournés vers la constitution de capitaux privés à partir de promotion immobilière et de dette exonérée d’impôt. La récession des valeurs foncières et le refus des autorités fédérales d’accorder des exonérations fiscales ont sapé ce plan. Le consortium des années 1990 s’est tourné vers un partenariat public-privé, qui a presque réussi. Cependant, Jeb Bush, néo-libéral, élu gouverneur en 1999, a tué le projet en refusant d’allouer des fonds publics. Enfin, en 2018, une société américaine lance un service ferroviaire à vitesse modérée (79‑125 miles/h), financé par des méthodes de promotion immobilière similaires à celles des années 1980. Cela soulève d’importantes questions quant à savoir si les projets à très haut coût et à très haut débit, plus anciens, auraient eu plus de chances de réussir s’ils avaient été fondés sur des infrastructures à vitesse modérée moins coûteuses.