La vitesse perçue à travers les différentes facettes du temps : exemple illustré de la SNCF au cours de la seconde moitié du XXe siècle

Fiche du document

Date

20 avril 2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0996-9403

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1775-4224

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches En

Velocity

Citer ce document

Etienne Auphan, « La vitesse perçue à travers les différentes facettes du temps : exemple illustré de la SNCF au cours de la seconde moitié du XXe siècle », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.3043


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Depuis le début des années 1950, la SNCF a fait de la vitesse son principal agent de valorisation. Mais le concept de vitesse a fait l’objet d’expressions diverses en fonction des époques. C’est que la notion de temps, intrinsèque à celle de vitesse, revêt plusieurs facettes successivement mises en avant selon les valeurs prioritaires de la perception du temps à tel ou tel moment. Qu’il s’agisse des slogans publicitaires de l’entreprise elle-même ou bien des différents medias par lesquels elle s’exprime (revues spécialisées ou « grand public », indicateurs, placards publicitaires, etc.) on peut ainsi suivre l’évolution de la pensée commerciale de la SNCF en matière de vitesse tout au long de la seconde moitié du XXe siècle. Parmi ses représentations les plus significatives, on peut citer : la durée brute d’un parcours significatif (« Paris-Lyon en 4 h 15 ») ; la vitesse moyenne (« 100 villes à plus de 100 »), le temps passé dans le train réduit à une activité nécessaire pouvant se dérouler pendant le voyage (« le temps d’un dîner, vous ferez Paris-Nantes ») ; le temps perdu parce que « consommé » par des arrêts inutiles ou jugés tels (s’exprimant notamment par la modification de la présentation des horaires, avant même la suppression des indicateurs à la suite de la fermeture des gares intermédiaires), le temps abstrait perçu comme inutile et coûteux dans une société de l’immédiateté (« gagner du temps sur le temps »).C’est ici l’arrière-plan non exprimé derrière chaque slogan ou image retenu(e) que l’on s’efforce de développer.

Since the beginning of the 1950s, SNCF has made of speed its main agent of valorization. But the concept of speed has been the subject of various expressions depending on periods. Indeed, the notion of time, intrinsic to that of speed, has various facets which are successively brought forward, according to the priority values of time perception at different moments. Taking into account the company’s own advertising slogans as well as the various media through which it expressed itself (specialized ou mainstream journals, indicators, display ads, etc.) we can follow the evolution of the SNCF commercial thought as to speed, throughout the second half of the 20th Century.Its most significant representations include: gross duration of a significant course (“Paris-Lyon in 4 h 15”); the average speed (“100 cities at more than 100”), the time spent in the train reduced to a necessary activity that can take place during the trip ("the time of a dinner, you will make Paris-Nantes”); the time lost because “consumed” by unnecessary (or considered as such) stops (by changing the presentation of train timetables, before even the suppression of indicators following the closure of the intermediate stations); the abstract time, perceived as unnecessary and costly in a society of immediacy (“save time on time”).The unexpressed background of every selected slogan or picture is the aim we strive to reach here.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en