L’arrivée du chemin de fer à Brest ou les effets d’une logique stratégique

Fiche du document

Date

10 mai 2011

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0996-9403

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1775-4224

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Le Bollan Christophe, « L’arrivée du chemin de fer à Brest ou les effets d’une logique stratégique », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.420


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’arrivée du chemin de fer à Brest le 26 avril 1865 illustre parfaitement les relations difficiles qui se nouent entre des villes à vocation militaire et les volontés locales d’expansion urbaine. La cité occupe en effet, depuis le XVIIe siècle, une position stratégique importante sur le littoral atlantique français, avec son port de guerre, son arsenal et son enceinte fortifiée. Ce contexte est peu favorable à l’accueil du chemin de fer, prévu pourtant à partir de 1844. Cette desserte se présente, pour les élus brestois, comme un facteur d’émancipation urbaine qui doit permettre à la ville de se libérer du carcan stratégique. La municipalité dessine dès lors un projet global de modernisation, comprenant l’implantation d’une gare et la construction d’un nouveau port de commerce. Les militaires refusent le déplacement des fortifications et la gare est finalement implantée à 160 m environ de la ville. Les relations entre la gare et la ville sont réduites par leur nouveau refus de percer une avenue directe à travers les remparts avant 1872. Une gare maritime exclusivement destinée aux marchandises est installée pour desservir le port de commerce à partir de 1868. Ainsi, à défaut d’un aménagement esthétique comme cela a pu se faire ailleurs, l’arrivée du chemin de fer à Brest devient synonyme d’un aménagement technique, qui met en valeur les nouvelles installations portuaires et l’arsenal, lui aussi relié au chemin de fer. La gare ne deviendra un pôle d’urbanisation de la partie orientale de la ville que durant la période de l’entre-deux-guerres.

On April 26, 1865, railway lines reached Brest. The new situation was a perfect example of the tenuous relationship between towns with a military calling and the urban expansion sought by local elected members. Indeed, since the 17th century, Brest had been strategically situated on the French Atlantic coast, with its own naval base, naval shipyard and fortified outer walls. This context was hardly favourable to the arrival of railway lines, which had nevertheless been planned since 1844. For Brest elected representatives, rail service was a way of freeing the city from its strategic shackles. The municipality then designed a comprehensive modernization plan, including a railway station and a new commercial port. The military refused to shift the fortifications, and the station was eventually constructed about 160 m. from the city. Connections between the station and the city were restricted as the military repeatedly refused to build an avenue directly through the city ramparts before 1872. In 1868, a harbour station exclusively reserved for goods was set up to serve the commercial port. Consequently, in the absence of an aesthetic plan such as those carried out elsewhere, the arrival of railway lines into Brest became synonymous with technical development that favoured the new port facilities and the arsenal, which was also connected to the railway lines. The station would only become a pole of urbanization in the eastern part of the city during the interwar period. Résumé traduit du français par Maïca Sanconie.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en