12 mai 2011
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Virginie Lacour, « L’ancienne usine génératrice de la manufacture de papiers peints Isidore Leroy 13, rue du Château-Landon, Paris », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.748
Aujourd’hui à l’angle de la rue du Château-Landon et de la rue Lafayette se dresse un immeuble daté de 1903 et signé du célèbre architecte Paul Friesé (1851-1917), seul vestige parisien d’un épisode glorieux de l’histoire industrielle française, celui de la manufacture de papiers peints fondée en 1842 par Louis Isidore Leroy (1816-1899). Elle fut à la fin du xixe siècle la plus importante usine de papiers peints de Paris et le plus gros employeur du 11e arrondissement. La maison Leroy contribua à faire entrer l’art de la fabrication du papier peint dans l’ère industrielle, par la mécanisation des procédés d’impression, rendant accessible à une classe moyenne un produit jusqu’alors considéré comme de luxe. Charles Leroy (1846-1921), fils du fondateur, poursuivit l’œuvre de son père, en veillant, au-delà de la qualité d’exécution et des motifs, à maintenir la qualité de ses équipements par des « perfectionnements constamment à la hauteur du progrès ». Ainsi, en 1903, Les Leroy décidèrent de bâtir une nouvelle centrale produisant de l’électricité à la place de l’usine à vapeur qui fournissait depuis 1879 la force motrice pour les machines à imprimer et la vapeur pour sécher le papier peint. Friesé réfléchit avec Maurice Leroy (1877-1933), le fils de Charles, à l’équipement de la centrale électrique. La société Schneider fut retenue. En 1911, la Compagnie des chemins de fer de l’Est adressa un avis d’expropriation à la société Leroy. Le dédommagement versé par la compagnie lui permit d’envisager la construction d’une nouvelle usine et d’un village ouvrier à Saint-Fargeau Ponthierry (Seine-et-Marne), confiée une nouvelle fois à Friesé. La Compagnie des chemins de fer de l’Est fit détruire les bâtiments anciens et en reconstruisit de nouveaux entre 1931 et 1934. En revanche, elle conserva le bâtiment de Friesé et maintint la centrale en fonctionnement, connue sous le nom de « l’usine à vapeur de la gare de l’Est ». Aujourd’hui, l’aspect général du bâtiment, modifié pour abriter des bureaux, ne permet pas d’identifier sa première destination industrielle. Il abrite, entre autres associations, l’Association pour l’histoire des chemins de fer.