Les « années 68 » des sciences humaines et sociales

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5 juillet 2019

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Olivier Chadoin et al., « Les « années 68 » des sciences humaines et sociales », Revue d’histoire des sciences humaines, ID : 10.4000/rhsh.1943


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L’étude de Mai 68 a été profondément renouvelée depuis vingt ans. Mais en matière d’histoire des sciences humaines, on en est resté à des évidences : pour certains, il ne fait pas de doute que la physionomie du champ a été bouleversée, pour d’autres ce n’est qu’écume à la surface d’un océan. Les contributions réunies dans ce volume prennent au sérieux la question de l’incidence des « années 68 » sur les parcours des individus, des groupes et des disciplines, participant de ce que l’on n’appelait pas encore les « shs » (sciences humaines et sociales). La focale varie d’un article à l’autre. Elle est micro-historique quand elle s’attache à des lieux, des revues, des institutions, saisis dans leur singularité. Elle adopte une échelle disciplinaire quand, dans le cas de la géographie, les événements allemands et français sont mis en parallèle. Le dossier se fait l’écho des intenses débats et remises en question qui ont alors eu lieu dans d’innom­brables mondes sociaux ou professionnels, humeur à laquelle les scienti­fiques n’ont pas échappé. Il dépeint une époque passionnément attachée aux expériences collectives, éphémères ou pérennes, à rebours d’un cliché trop rebattu sur l’individualisme que notre époque aurait hérité de 68. Au détour d’analyses générales, c’est toute la force du verbe et l’inventivité de l’image que l’on a tenté de convoquer, dont les « années 68 » ont été particulièrement prodigues. Approaches to May 68 have changed substantially over the last twenty years. Yet the history of the humanities has described only the obvious division between those for whom the humanities has been utterly transformed, and others for whom this is only froth on the surface of the ocean. The contributors to this issue take seriously the question of the impact of '1968' on the paths of individuals, groups and disciplines belonging to what was not yet called the 'HSS' (humanities and social sciences). The scale varies from article to article: it is micro-historical when places, journals and institutions are examined in their singularity, but it is the scale of the discipline when parallels are drawn between German and French events in geography. This dossier returns to the intense debates and challenges occurring in countless social and professional worlds at the time, a mood that swept over scientists too. It depicts an era passionately attached to collective experience, whether ephemeral or long-lasting, contrary to the hackneyed cliché about individualism that, according to some, our era has inherited from 1968. We have consistently attempted to summon, in the course of general analyses, the power of the Word and the inventiveness of the image, which '1968' in all its forms illustrated so abundantly.

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