5 juillet 2019
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Nicolas Ginsburger, « Les « enfants terribles » de la Landschaft », Revue d’histoire des sciences humaines, ID : 10.4000/rhsh.2347
En 1968, la géographie universitaire ouest-allemande a fait l’objet d’une grande effervescence dans la nouvelle génération d’étudiants et de professeurs, remettant en cause radicalement l’identité disciplinaire et le concept central et unificateur de Landschaft (région-paysage). Cette agitation, révélatrice de diverses tensions professionnelles et institutionnelles et d’un changement profond de paradigme, a eu comme apogée le Congrès des géographes allemands (Geographentag) de Kiel en 1969 où se sont affrontés de manière théâtrale les différents acteurs du champ. Il s’agit donc d’étudier ici les logiques à l’œuvre, les stratégies déployées et les moyens utilisés pour opérer cette rupture, déterminante pour une certaine géographie « radicale », illusoire pour les tenants de la tradition, dans un « moment 68 » en tout cas très marquant dans l’histoire de la géographie européenne de la seconde moitié du xxe siècle.