Passé irrécupérable, présent morne, futur aboli. Paradigmes de la médiocrité dans Le Pion sur l’échiquier d’Irène Némirovsky

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15 novembre 2023

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Iacopo Leoni, « Passé irrécupérable, présent morne, futur aboli. Paradigmes de la médiocrité dans Le Pion sur l’échiquier d’Irène Némirovsky », Revue italienne d’études françaises, ID : 10.4000/rief.11100


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Bien que Le Pion sur l’échiquier (1934) soit accueilli par la critique comme un livre globalement raté, Némirovsky développe dans ce roman un réseau thématique et formel susceptible de renvoyer à une réflexion générationnelle sur le malaise de l’entre-deux-guerres. L’histoire de Christophe Bohun, employé anonyme qui déteste son existence ordinaire, s’écarte en effet de la veine russe-juive dominante jusqu’à ce moment-là dans la production romanesque de l’écrivaine pour mettre l’accent sur l’illustration d’une petite-bourgeoisie française rongée par un véritable malheur social et existentiel. Ainsi, le sombre paysage intérieur du héros se fond – sans solution de continuité – dans le tableau d’une époque tourmentée par l’affirmation d’une civilisation tellement intrusive qu’elle perturbe la relation entre le sujet et le monde.

Although Le Pion sur l’échiquier (1934) was greeted by critics as a generally unsuccessful book, Némirovsky developed a thematic and formal network in this novel that was likely to lead to a generational meditation on the malaise of the post-war period. The story of Christophe Bohun, an anonymous clerk who hates his ordinary life, departs from the Russian-Jewish vein that had dominated Némirovsky’s novels up to that point and focuses instead on a French petty-bourgeoisie plagued by social and existential unhappiness. In this way, the hero's bleak inner landscape blends seamlessly into the picture of an age tormented by the assertion of a civilisation so intrusive that it disrupts the relationship between the subject and the world.

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