10 novembre 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2240-7456
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Francesco Pigozzo, « L’Invraisemblable comme vérité du particulier : le double enjeu de l’écriture mémorialiste », Revue italienne d’études françaises, ID : 10.4000/rief.5377
Tout en s’appuyant sur l’analyse d’un choix de passages représentatifs de Commynes, Monluc, Sully, Retz, Saint-Simon et Ligne, aussi bien que sur un certain nombre de contributions récentes dans le débat scientifique entre les spécialistes de Mémoires (Hersant, Jeannelle) mais aussi de la mimésis (Tortonese), cet article esquisse un raccourci historique et une mise à point théorique du rapport entre le dévoilement de la vérité comme stratégie discursive et la tradition d’écriture mémorialiste telle qu’elle se dégage parmi les « écritures de la mémoire personnelle » et plus en général les « écritures de soi » pendant l’Ancien Régime. La permanence d’une topique et d’une stylistique de la « stupeur » se dégage ainsi à partir de son lien pragmatique et épistémologique avec l’exigence du « dire vrai » qui résonne à travers les textes et les voix qui ont forgé la « convention traditionnelle » (Schaeffer) des Mémoires.