15 novembre 2021
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Irene Zanot, « Queneau et l’écriture du silence : le cas de Zazie dans le métro », Revue italienne d’études françaises, ID : 10.4000/rief.7825
Sujet passionnant pour la linguistique ainsi que pour la littérature, la relation du silence à la parole a été abondamment explorée par l’écriture du XXe siècle. Zazie dans le métro de Raymond Queneau (1959) constitue un terrain idéal pour mener une enquête de ce type ainsi que pour aborder notre thème d’une perspective linguistique. L’attestent les occurrences du mot tout comme la centralité que le silence occupe dans les dialogues de l’univers « phonocentrique » (Jouet) que dessine notre artiste. Dans le présent article, nous essayerons d’illustrer le rôle que joue dans ce roman le « silence conjonctif », qui, comme le dit Paioni, se situe « dans le discours ». De même, nous nous interrogerons sur la position que Queneau en tant que « linguiste » finit par embrasser dans le débat sur l’opportunité de considérer le silence comme une forme de communication « éloquente ».