Limites de l’apport de la société civile

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7 juin 2012

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Thomas Poirier, « Limites de l’apport de la société civile », Revue internationale d'éducation de Sèvres, ID : 10.4000/ries.2195


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Résumé Fr En Es

Près d’un tiers des enfants non scolarisés dans le monde vit dans des pays dont les gouvernements n’ont pas les capacités ou la volonté de s’engager dans des politiques de lutte contre la pauvreté. Dans ces États fragiles, l’objectif de la scolarisation primaire universelle reste aléatoire. Face à la défaillance des pouvoirs publics, la communauté internationale s’appuie sur les organisations de la société civile pour fournir une éducation dont le statut de bien public mondial peut conduire à des modalités renouvelées de l’aide internationale. L’approche participative rencontre cependant des limites. Il convient alors de reconsidérer le rôle de l’État qui, légitimé dans ses fonctions régaliennes, symbolise le retour d’une puissance publique effective, puissant facteur pour sortir de la fragilité.

Across the world almost a third of children who do not go to school live in countries whose governments do not have the ability or the will to commit to anti-poverty policies. In such fragile States, the likelihood of achieving the goal of universal primary education remains highly uncertain. Faced with the failure of public authorities, the international community looks to organisations in civil society for the provision of an education whose recognition as a global public good may lead to new forms of international aid. However, the participative approach has its limits. It is therefore a matter of reconsidering the role played by the State, which, once its governmental functions are legitimised can symbolise the return to effective public power, a major factor in emerging from fragility.

Cerca de un tercio de los niños no escolarizados en el mundo vive en países cuyos gobiernos no disponen de las capacidades o de la voluntad para comprometerse con políticas de lucha contra la pobreza. En estos Estados frágiles, el objetivo de la escolarización primaria universal sigue siendo aleatorio. Ante la incapacidad de los poderes públicos, la comunidad internacional se apoya en las organizaciones de la sociedad civil para proporcionar una educación cuyo estatuto de bien público mundial puede conducir a modalidades renovadas de la ayuda internacional. El enfoque participativo encuentra sin embargo límites. Conviene entonces reconsiderar la función del Estado que, legitimado en sus funciones soberanas, simboliza el retorno de un poder público efectivo, poderoso factor para salir de la fragilidad.

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