Daudé de Prades auteur de coblas

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30 août 2019

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Jean-Pierre Chambon, « Daudé de Prades auteur de coblas », Revue des langues romanes, ID : 10.4000/rlr.1876


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On se propose de montrer que le troubadour rouergat Daudé de Prades (…1208-ca 1243) est l’auteur de deux des trois coblas que la tradition manuscrite désigne comme les plus appréciées : Dos gratz conquer hom ab un do (PC 461, 98) et la cobla dobla D’home fol e desconoissen (PC 461, 86). Repris tous les deux dans le Breviari d’Amor, ces poèmes moralisants ont pour matrice deux passages qui se succèdent (v. 372-392 et 393-407) dans le traité de Daudé de Prades sur les Quatre Vertus cardinales (une traduction énormément amplifiée de Martin de Braga). Chemin faisant, on discute la datation des deux coblas, que l’on propose de situer entre 1220 et ca 1243. Il se confirme ainsi qu’après son entrée dans le chapitre cathédral de Rodez en 1214, Daudé de Prades n’a pas abandonné complètement l’écriture de pièces lyriques. Son succès dans l’art de la forme brève est l’un des éléments qui conduisent à reconsidérer la place qui lui est jusqu’ici concédée dans la littérature romane médiévale.

We propose to show that the troubadour rouergat Daudé de Pradas (…1208-ca 1243) is the author of two of the three coblas that the manuscript tradition designates as the most appreciated : Dos gratz conquer hom ab un do (PC 461, 98) and the cobla dobla D'home fol e desconoissen (PC 461, 86). Taken up both in the Breviari d'Amor, these moralizing poems have as their matrix two successive passages (v. 372-392 and 393-407) in the treatise of Daudé de Prades on the Four Cardinal Virtues (an enormously amplified translation of Martin de Braga). Along the way, we discuss the dating of the two coblas, which we propose to locate between 1220 and ca 1243. It is thus confirmed that after his entry into the cathedral chapter of Rodez in 1214, Daudé de Prades did not give up writing lirical textes. His success in the art of the short form is one of the elements that lead us to reconsider the place he has hitherto been granted in medieval Romance literature.

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