28 mai 2021
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Le Cornec Rochelois Cécile, « Le Bestiaire des vidas et razos : dames et troubadours à figure d’animaux », Revue des langues romanes, ID : 10.4000/rlr.4093
En présentant et en commentant les poèmes des troubadours à partir du milieu du xiiie siècle, les auteurs des vidas et razos ont été attentifs à leur riche bestiaire. Les évocations d’animaux font partie des détails lyriques qui les inspirent. Le bestiaire des vidas et razos est révélateur du regard que portaient leurs auteurs sur les troubadours et sur le sens de leurs textes, avec souvent plus d’un siècle de recul. Dans certains passages, les similitudines, les rapprochements métaphoriques, sont interprétés comme tels. D’autres animaux échappent pourtant à la place assignée par le jeu de la métaphore pour envahir le champ des vidas et razos, au point que la vie du troubadour en vient à ressembler à une scène de bestiaire : c’est le cas de l’alouette de Bernart de Ventadorn ou de l’éléphant de Rigaut de Barbezieux, qui s’incarnent en dames ou en troubadours. On étudie pour finir un cas célèbre et singulier de lycanthropie, celui de Peire Vidal métamorphosé en loup par amour.