Les mots de la religion et de la superstition dans le Dictionnaire Languedocien d’Augustin Bonet (xviiie siècle)

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17 décembre 2018

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Claire Torreilles, « Les mots de la religion et de la superstition dans le Dictionnaire Languedocien d’Augustin Bonet (xviiie siècle) », Revue des langues romanes, ID : 10.4000/rlr.941


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Dans cet ouvrage, les abondantes citations que fait l’auteur de l’écrit religieux occitan du xviie siècle (La Bido de sant Benoist de Bernard Grimaud, L’exercici de la fe de Barthélémy Amilha) révèlent un clerc humaniste aussi soucieux d’édification religieuse, dans une perspective post tridentine, qu’il est par ailleurs bon connaisseur de langue et de littérature d’oc. Des digressions virgiliennes de Grimaud aux cantiques fort connus d’Amilha, les morceaux choisis pour illustrer les définitions des mots vedettes dispensent un réel plaisir poétique. Mais la langue du peuple est aussi porteuse de croyances et de superstitions dont l’auteur cite les descriptions les plus savoureuses (rites ou prières blasphématoires, feux et herbes de la Saint Jean…) tout en les condamnant moralement au nom de la foi et de la raison, sur le modèle du Traité des superstitions de Jean-Baptiste Thiers auquel il fait souvent référence. Faisant comme lui œuvre savante de la culture populaire, Bonet, dont le dictionnaire est longtemps resté dans l’ombre, avait vocation d’éclaireur.

In this work, the numerous quotations derived from various 17th century Occitan religious writings (La Bido de sant Benoist by Bernard Grimaud, L’exercici de la fe by Barthélémy Amilha) show a humanist scholar as concerned with religious instruction from a post-Tridentine standpoint as with the study of the Occitan language as such and its literature. From Grimaud’s Virgilian digressions to Amilha’s famous canticles, the excerpts chosen to illustrate the definitions of the headwords provide a genuine poetic pleasure. But the people’s own language is also imbued with creeds and superstitions, the most delightful descriptions of which he quotes (rites and blasphemous prayers, Saint John’s Night bonfires and Saint John’s Wort) while morally condemning them in the name of faith and reason, on the model of Jean-Baptiste Thiers’s Traité des superstitions, which he often refers to. By focusing his scholarship on popular culture, Bonet, whose dictionary was lost for over two centuries, proved to be a pioneer.

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