11 octobre 2017
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Marion Brun, « La voix dans le théâtre de Marcel Pagnol : cinémaet disque, lieux de conservation d’une parole populaire », Revue Sciences/Lettres, ID : 10.4000/rsl.1159
L’esthétique dramatique de Marcel Pagnol repose sur la fidélité de retranscription d’une langue parlée et populaire, d’un accent. Aussi, sa faveur pour l’enregistrement phonographique vient de son travail sur la diction et sur la voix de ses comédiens qui sont au cœur de ses préoccupations théâtrales. Son théâtre est écho et repose tout entier sur une mémoire phonique. Conscient du caractère éphémère et volatile du théâtre, qu’il oppose aux pouvoirs d’impression et de conservation du cinéma, Marcel Pagnol se sert du cinéma comme d’une nouvelle possibilité de diffusion phonographique de son théâtre. La circulation de son œuvre entre théâtre, cinéma et disque montre qu’il conçoit ces arts comme des médias qui diffusent et, pour certains, fixent la parole populaire. Nous nous interrogerons sur le paradoxe qui consiste à recourir aux techniques d’enregistrement modernes pour fixer un monde en voie/x de disparition : le monde rural et artisanal du sud de la France