21 mai 2019
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Joëlle Deniot, « Entre liturgie et incursions scéniques. Quand la chanson prend la parole », Revue Sciences/Lettres, ID : 10.4000/rsl.1910
Édith Piaf, Germaine Montero, Rosy Varte : trois femmes proches en matière de génération, trois femmes qui laissent leur nom dans le monde de l’art et du spectacle ; trois femmes qui chantent, dans des registres socio-esthétiques fort éloignés. Piaf est une icône de la chanson. Montero se définit d’abord comme comédienne. Varte débute par le cabaret. Au regard de ces divergences, toute approche transversale est compromise. Toutefois, le passage par la notion d’interprétation chansonnière, et par un double rapprochement historique et théorique entre théâtre de la chanson et chansons du théâtre, nous permet de suivre le fil des nuances, des contrastes, voire des contradictions entre ces trois modes très singularisés d’occupation de l’espace théâtral du chant. On parlera de forme sanctuarisée dans le contexte du récital pour Édith Piaf, de forme réitérative/combative du chanter pour Germaine Montero, voix française de Mère Courage, de forme brève et corrosive pour Rosy Varte dans Ubu roi.