Une révolution dogmatique à Strasbourg : Jean Rivière (1878-1946) contre la croix d’un Dieu vengeur

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13 janvier 2022

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Philippe Vallin, « Une révolution dogmatique à Strasbourg : Jean Rivière (1878-1946) contre la croix d’un Dieu vengeur », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.10137


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La Revue des sciences religieuses fut l’organe privilégié d’une authentique révolution sotériologique conduite par l’abbé Jean Rivière, infatigable contradicteur des théories de la colère vindicative du Père et de la substitution pénale, protestantes à l’origine, mais largement acclimatées dans la prédication catholique et la spiritualité populaire depuis le xviie siècle. S’ajoute à ce décor le fait que Rivière dirigea sa tentative d’équilibrage contre un adversaire masqué, Joseph Turmel, moderniste devenu libre-penseur. C’est que celui-ci ne manquait pas une occasion de déconsidérer toute la doctrine chrétienne du salut, en faisant valoir notamment la caricature dans laquelle elle s’était laissé piéger. Car un Dieu qui vide ses passions vengeresses sur son Fils est un Dieu qui ne pardonne pas selon la souveraineté de sa libre miséricorde, mais un Dieu commandé par les affects qu’un anthropomorphisme désastreux lui a prêtés.

The Revue des sciences religieuses (Journal of Religious Studies) was the main mouthpiece of a soteriological revolution led by Abbot Jean Rivière, a tireless critic of theories defending the idea of God the Father’s vindictive wrath needing to be appeased by penal substitution. Such theories, originating within Protestantism, had heavily influenced Catholic preaching and lay spirituality since the 17th century. While attempting to counterbalance those theories, Rivière was also fighting a masked opponent, Joseph Turmel, a modernist turned free-thinker who was seizing every opportunity to debunk the whole Christian doctrine of salvation, notably by highlighting how it had been trapped into becoming a mere caricature of itself. Indeed, for him a God who vents his vengeful passions on his Son is not a God who forgives according to his own sovereign and free grace, but a God commanded by the emotions attributed to him by a disastrous anthropomorphism.

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