20 juillet 2022
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Destivelle OP Hyacinthe, « La synodalité dans la vie et dans la mission de l’Église (CTI, 2018) », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.11525
Même si le mot de « synodalité » n’a reçu sa signification formelle que dans sa distinction récente d’avec la collégialité épiscopale ou presbytérale, son exercice effectif se vérifie dès l’Antiquité patristique. Fondée théologiquement sur la communion de l’Église, recueillie elle-même de l’unité des personnes divines et de leur mission de salut, la synodalité articule trois dimensions : « tous », « quelques-uns » et « un ». Elle organise la circularité au sein du Peuple de Dieu, et implique la coresponsabilité de toutes les personnes baptisées au service du pèlerinage missionnaire de l’Église. L’institution des structures ne peut cependant se substituer à la nécessité permanente de la conversion spirituelle. Ce nouvel « affectus synodalis » trouverait des racines dans le mouvement œcuménique où se réfléchit depuis longtemps l’articulation de la dimension primatiale et de la dimension synodale du christianisme. Avec ce nouvel élan, un apprentissage réciproque de la communion pourrait s’exercer entre toutes les Églises et communautés partenaires du dialogue œcuménique.