19 mars 2015
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Sophie Vallery-Radot, « Benoît Gentien et la défense des intérêts de l’université de Paris au Concile de Constance », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.1729
Dès l’arrivée de la délégation universitaire à Constance, Benoît Gentien, par un discours très flatteur à l’égard de Sigismond, prend position en faveur de celui qui tient les rênes du concile. Si ce soutien renforce encore un peu plus le roi des Romains, Benoît Gentien, et à travers lui l’Université de Paris manifeste sa volonté d’indépendance à l’égard de toutes les autorités du concile. Benoît Gentien se montre un ferme défenseur du mode de scrutin par nation. Il n’hésite pas non plus, au risque de s’attirer les foudres des prélats du concile, à être le premier à évoquer la question bénéficiale au lendemain de la fuite de Jean XXIII. Conscient de ce que nombre de décisions du concile se prennent à l’extérieur des murs de Constance, il accepte à trois reprises d’être désigné ambassadeur. Son combat pour l’unité de l’Église profite à l’Université de Paris, représentée par ce biais dans tous les lieux de pouvoir et de décisions. Comme ambassadeur, il exporte l’autorité magistrale. Si l’autorité de Benoît Gentien préexistait au concile, celui-ci l’a incontestablement renforcée en donnant au maître parisien une nouvelle envergure. Constance lui donne l’occasion d’exercer des fonctions politiques et diplomatiques bien éloignées de la théologie.