Le mystère de l’Église chez Jacques Maritain, entre l’histoire patente et l’histoire latente

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3 novembre 2015

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Philippe Vallin, « Le mystère de l’Église chez Jacques Maritain, entre l’histoire patente et l’histoire latente », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.1828


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Dans son dernier livre : De l’Église du Christ. La personne de l’Église et son personnel (1970), Maritain a ramassé sa pensée ecclésiologique. Récusant l’effort d’une apologétique intégrale de l’histoire patente de l’Église, il plaide au contraire pour un « Adieu au moyen âge » qui puisse garantir en retour la vérité souvent latente de l’Église Sainte à toutes les époques. Cette ecclésiologie fait donc valoir, à côté du modèle moniste du Corps mystique, le modèle différencié de l’Épouse du Christ en vertu duquel s’ouvre l’espace d’un dynamisme eschatologique de l’Église. Occupé d’intégrer et non d’excuser les péchés du « personnel » de l’Église, Maritain propose l’idée d’un transfert du Christ à l’Église de cet office de pénitence dont le Juste s’était chargé aux jours de la Pâques : l’Église Sainte reçoit de la sainteté du Seigneur le devoir solidaire de réparer les fautes de ses membres. Dans cette unité de l’agir ecclésial, Maritain a cru reconnaître la qualité pleine de « Personne » attribuable à l’Épouse. Devant les difficultés insurmontables d’une pareille attribution, on suggère ici, par symétrie avec le mystère théandrique, de reconnaître des mœurs divines à l’Épouse comme on avait reconnu un caractère humain à la personne divine de l’Époux.

In his last book: De l’Église du Christ. La personne de l’Eglise et son personnel (1970), Maritain condensed his views about the Church. He rejected any towards integral apologetics of the patent history of the Church in order to plead for a « Goodbye to the Middle-Ages » which would make it possible to certify, as a sort of return, the latent truth of the Church at any period. That ecclesiology brings to the fore, next to the monist pattern of the Corpus Mysticum, a varied model of the Spouse of Christ, which opens a wide open space to the Church for an eschatological dynamic movement. As Maritain concentrated on integrating instead of excusing the sins of the « personnel » of the Church, he suggests that the service of penance be transferred from Christ to the Church, a service that the Just had taken on his shoulders on Easter Day: the holiness of the Lord gives the Holy Church the binding duty to make good the faults of its members. In that unity of the Church’s action, Maritain believed he recognized the full quality of a « Person » that could be attributed to the Spouse. Faced with the insuperable difficulties of such an attribution, the article suggests that, symmetrically to the theandric mystery, divine standards be accepted for the Spouse just as a human character had been accepted for the divine person of Christ.

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