29 mai 2019
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Vincent Holzer, « Foi trinitaire, similitudes et dialectique. Pour une intelligence de la foi trinitaire », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.5755
Une histoire de la constitution du dogme trinitaire ne manquera pas de souligner, et à juste titre, la place qu’y tient le domaine des « similitudes » créées, parfois appelées vestigia trinitatis, arguments probants et voie analogique. Un phénomène de resserrement de la voie analogique s’est soldé par la prépondérance qu’acquit l’analogon psychologique par rapport auquel la théologie contemporaine a manifesté de fortes résistances. À y regarder d’un peu plus près, l’on s’aperçoit que la voie « antinomique » caractérise, et au premier chef, la formule cappadocienne mia ousia, treis hypostaseis et sa traduction latine, difficultueuse et quasi aporétique. L’énoncé bipolaire résulte d’une logique qui puise ses ressources dans la forme de pensée que le kérygme de l’Église a déjà préformée, si bien que l’énoncé canonique cappadocien n’est qu’un redoublement des formules énumératives néotestamentaires, de facture plus « antinomique » qu’« analogique ». La présente étude s’attache dans une première partie à la restitution de cette forme de pensée, avant de s’engager dans une analyse de la christologie augustinienne du Médiateur et de l’axiome de l’indivisibilité des opérations trinitaires ad extra.