Dépeindre le christianisme

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23 mars 2020

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Pierre-Philippe Jandin, « Dépeindre le christianisme », Revue des sciences religieuses, ID : 10.4000/rsr.8587


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La déconstruction du christianisme, selon Jean-Luc Nancy, engage deux gestes : la déclosion l’une envers l’autre de la philosophie et de la foi, l’une et l’autre outrepassant la religion désormais plus que close et l’adoration où la parole est adressée à ce qui dépasse la signification et exposée au ravissement du sens. Cette démarche n’est pas une méthode ; la pensée déconstructrice est plurielle dans ses parcours et singulière, à chaque fois, dans son style. Ainsi, depuis une quinzaine d’années, Jean-Luc Nancy a fortement accentué sa réflexion sur l’« esthétique » dans des textes qu’on peut considérer comme des ekphraseis d’œuvres d’art. Toutefois « dépeindre le christianisme » n’équivaut pas simplement à « décrire » des œuvres dont les sujets sont empruntés aux récits chrétiens ; il s’agit plutôt de penser le devenir-peinture du christianisme au sein duquel se joue l’intensité de « l’accès au divin sans accès ». En question donc l’image, la présentation du visible (hoc est enim … ), la provenance de la présence (ex nihilo ?). Nous disposons d’un double héritage : le questionnement grec de l’image et le mystère chrétien de l’Incarnation. Chacune de ces traditions, dans son registre, s’efforce de saisir l’image et sa présence dans les catégories de l’être et du paraître ou de l’être et de la révélation. Pouvons-nous nous soustraire à cette double tenaille philosophique et théologique ?

According to Jean-Luc Nancy, the deconstruction of Christianism implies two gestures : the opening of philosophy and faith towards each other, both exceeding a religion now closed and the adoration in which the word is addressed to what exceeds signification and exposed to the exaltation of the senses. This approach does not constitute a method ; deconstructive thought is plural in its trajectory and singular in its style. Thus, for fifteen years Jean-Luc Nancy has strongly emphasized his thought on « esthetics » in texts that one can consider as the ekphraseis of works of art. Nevertheless, « depicting Christianism » is not tantamount merely to « describing » works whose subjects have been borrowed from Christian narratives ; it consists rather in reflecting about the becoming-painting of Christianism, in which takes place the intensity of the « access to the divine without access ». The question is thus also about the image, the representation of the visible (hoc est enim…), the origin of the presence (ex nihilo ?). We dispose of a double heritage : the Greek reflection about the image and the Christian mystery of the Incarnation. Each of these traditions, in their own register, attempts to capture the image and its presence within the categories of being and appearing, or of being and revelation. Can we escape the double philosophical and theological pincers ?

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