Rire, parodie et philosophie chez Lucien de Samosate

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20 novembre 2018

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Brigitte Pérez-Jean, « Rire, parodie et philosophie chez Lucien de Samosate », RursuSpicae, ID : 10.4000/rursuspicae.307


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Trois termes, mythe, histoire et fiction, doivent être mis en relation à propos de la seconde sophistique et particulièrement à propos de Lucien dont les textes se focalisent de manière obsessionnelle sur la question de la réception de la littérature et de la production artistique, par exemple dans la relation entre Histoires vraies (HV) et De historia conscribenda, à propos la question de savoir comment écrire l’histoire dans l’Antiquité. Un trait fondamental de l’œuvre de Lucien est le plaisir paradoxal du pseudos. On caractérisera l’auteur Lucien, à la suite des travaux de Robert Bracht Branham concernant la différence entre parodie et satire, par la formule de spoudogeloios, serio-comic. Le rire du lecteur et le rire des personnages, voire de Lucien ou de son double, sont analysés ici particulièrement en prenant comme cibles les philosophes, et comme sujets de satire voire de parodie leurs prétentions non à la détention de la vérité mais à la célébrité ou bien l’écart entre les paroles et les actes. Dans Vitarum auctio, la parodie met en scène la connaissance précise des systèmes philosophiques mis à l’étalage et porte sur l’écart entre la précision scientifique exprimée avec les termes techniques appropriés par le crieur et l’incapacité de l’acheteur à se représenter de quoi il peut s’agir ainsi que l’utilité didactique qu’il pourrait retirer de son éventuel achat. En se démarquant de la lecture de Sloterdijk qui permet certes de considérer Lucien comme un véritable philosophe, mais fait de lui un cynique opportuniste et méprisant, l’étude recherche l’orientation philosophique de Lucien et conclut à partir de ses biographies de Pérégrinos et de Démonax sur la nature de son cynisme et de son rire.

Three terms, myth, history and fiction, are to be connected about the Second Sophistic and especially Lucian whose works focus in a obsessive manner upon the reception of literature and artistic production: see for instance the links between True Histories and De historia conscribenda. The main feature in Lucian’s works is the paradoxical pleasure of the pseudos.Robert Bracht Branham studies, especially about parody and satire in Lucian, bring us to call the author spoudogeloios, serio-comic. This study analyses the laughter of the reader, of the characters, of Lucian himself or his double about philosophers. The fact that they seek not to know the truth but to be famous and the gap between speeches and deeds are the main topics of the satire or even the parody. In vitarum auctio, parody shows the precise knowledge of philosophic systems sold at the auction and the gap between the scientific exactness of the philosophical terms used by the seller and the inability of the byer to imagine what didactic use he could make with this purchase. Contrasting with Sloterdijk’s interpretation which of course allows to see Lucian as a true philosopher but shows him as an opportunistic and dispising cynic, this study looks for the Lucian’s philosophical orientation and comparing Peregrinos’ and Demonax’ biographies depicts his kind of cynicism and laughter.

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