15 septembre 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0038-0296
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5701
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Florent Castagnino, « Surveiller par les bases de données : construction et gestion des faits de sécurité et de sûreté dans le milieu ferroviaire », Sociologie du travail, ID : 10.4000/sdt.1157
Cet article explore la façon dont la SNCF utilise des bases de données dans sa politique de sécurité (prévention des accidents) et de sûreté (prévention de la délinquance). Le rapprochement entre ces deux types de risques — souvent étudiés séparément — permet de voir comment l’entreprise publique rationalise sa lutte contre la délinquance. Pour ce faire, l’analyse compare deux bases de données (une en sécurité, l’autre en sûreté) à trois niveaux : la collecte des données, leur classification et leurs usages. Elle donne ainsi à voir comment l’outil statistique permet à l’entreprise de traiter la délinquance non plus comme une « incertitude », mais comme un « risque ». Cependant, l’homogénéisation nationale de la saisie tend à minorer la valeur instrumentale des données pour les acteurs locaux. L’article montre ainsi que la constitution et la mobilisation des bases de données dépendent en partie de l’historicité et de la spatialité du risque.