10 mai 2019
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Guilhem Anzalone, « Comment transformer un produit en marchandise et lui attribuer un prix : le traitement de la viande dans la grande distribution », Sociologie du travail, ID : 10.4000/sdt.15918
De nombreux travaux en sciences humaines se sont attachés à décrire les conditions dans lesquelles des biens et services peuvent constituer des marchandises. Le dossier débat de Sociologie du travail [Sociologie du travail 44 (2002) 255–287] a confronté plusieurs de ces approches autour de la notion de qualité en mettant au premier plan les thèmes de l’identification et de l’évaluation des biens. Aborder ces questions à partir des transformations subies par la viande donne les moyens de décrire précisément les opérations de marchandisation à l’œuvre, ainsi que l’articulation construite par la grande distribution entre les processus d’identification et d’évaluation. En laissant hors de l’analyse les dispositifs spécifiquement destinés aux clients pour se centrer sur ceux qui sont mobilisés par la grande distribution, on peut montrer comment ce bien est objectivé le long de sa circulation, et comment sa valorisation et l’élaboration de son prix s’appuient sur la mise en relation et le traitement des données issues de cette objectivation.