Faire de la recherche en pratiquant la conservation-restauration : porosité, concurrence et articulation des activités savantes et consultantes

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28 février 2023

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Léonie Hénaut et al., « Faire de la recherche en pratiquant la conservation-restauration : porosité, concurrence et articulation des activités savantes et consultantes », Sociologie du travail, ID : 10.4000/sdt.42904


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Dans cet article, nous proposons de réexaminer la distinction établie dans la littérature entre les activités savantes et consultantes en étudiant les conservateurs-restaurateurs et conservatrices-restauratrices des biens culturels qui « font de la recherche ». Nous montrons d’abord que la recherche en conservation-restauration peut s’analyser comme un continuum de situations d’activité comprises entre deux pôles, l’un consultant et l’autre savant, correspondant chacun à un réseau d’expertise défini par des lieux de travail, des produits, des équipements et des audiences spécifiques. Nous verrons ensuite que s’inscrire dans le réseau d’expertise propre à la recherche savante est porteur de bénéfices mais aussi de dilemmes qui diffèrent selon les situations d’emploi et les ressources des individus. En dernier lieu, nous montrons que les conservateurs-restaurateurs et les conservatrices-restauratrices qui parviennent à maintenir leur implication dans la recherche savante tout en réalisant des opérations de conservation-restauration suivent deux logiques d’articulation de leurs activités, la segmentation et l’intégration, selon que les temps de travail, les lieux et les audiences caractérisant les réseaux d’expertise qui leur sont propres sont investis séparément ou de façon unifiée.

In this article, we propose to revisit the distinction, well established in the literature, between scholarly work and consultancy work, by studying the conservators-restorers who “do research” while practicing conservation-restoration of cultural property. We first show that conservation research can be described as a continuum of activities between two poles, or networks of expertise, a consulting network and a scholarly network, defined by specific workplaces, products, tools and audiences. We then argue that joining the network of expertise specific to scholarly research brings benefits but also dilemmas to individuals, depending on their working conditions and background. Finally, we show that the conservators-restorers who manage to maintain their involvement in scholarly research while carrying out conservation operations articulate these activities according to two logics, segmentation and integration.

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