« Faisons l’amour en sourdine »

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21 décembre 2023

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Sextant

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Lucie Nizard, « « Faisons l’amour en sourdine » », Sextant, ID : 10.4000/sextant.2053


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Dans leur Correspondance amoureuse, Natalie Clifford Barney et Liane de Pougy subvertissent les discours dominants pour écrire un désir entre femmes, en marge des stéréotypes masculins. Un travail du style remarquable est mené par les deux épistolières, afin de trouver une langue qui sache dire « en sourdine » leur désir mutuel, entre volonté de se soustraire à la censure et revendication d’un lesbianisme qui ne soit pas écrit par et pour les désirs des hommes. Deux chemins obliques sont privilégiés par les deux femmes pour se dire l’attraction physique qu’elles éprouvent l’une pour l’autre. Le premier est l’usage d’un véritable réseau intertextuel et infidèle, qui retourne bien souvent les mots des hommes pour dire un désir entre femmes. Le second est l’usage d’images amoureuses topiques resémantisées, en particulier de la métaphore filée de la fleur, qui irrigue toute la correspondance. Mais les deux amantes ne limitent pas leur expression érotique à un art du gazage ; elles la conscientisent comme un véritable combat pour la légitimation non seulement sociale mais aussi littéraire du lesbianisme.

In their Correspondance amoureuse, Natalie Clifford Barney and Liane de Pougy subvert dominant discourses to write a desire between women, on the fringe of male stereotypes. The two letter-writers put remarkable stylistic effort into finding a language that could “mute” their mutual desire, between the desire to avoid censorship and the demand for a lesbianism that is not written by and for men’s desires. Two oblique paths are chosen by the two women to express the physical attraction they feel for each other. The first is the use of a intertextual and unfaithful network, which often turns men’s words on their head to express a desire between women. The second is the use of resemantised topical images of love, in particular the spun metaphor of the flower, which permeates the entire correspondence. But the two lovers do not limit their erotic expression to an art of gazing; they conscientize it as a struggle for the legitimization of lesbianism not only in society but also in literature.

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