Inventorier et collectionner le sexe au début du xxe siècle. George Berte, savant ou pornographe ?

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Cet article s’intéresse à l’image du sexe qui au XIXe siècle et pendant une bonne partie du XXe, seuls les médecins, les censeurs voire les théologiens et de manière plus générale les hommes d’église ont été considérés comme à même de poser un mot sur le sexe et d’en fixer une image. Il existait toute fois des collectionneurs des représentations du sexe. Il y a quelques années, la Réserve précieuse de l’Université libre de Bruxelles a fait l’acquisition, à Paris, d’un fonds pour le moins particulier, celui de George Berte, un fonds inconnu jusque-là, très hétéroclite. Ce fonds regorge de multiples représentations de sexes puisées et surtout découpées ça et là tout au long de sa vie. Le fonds Berte pose bien des questions. Il oscille entre pornographie, collection d’art voire étude scientifique. Reflet d’une époque et de ses médias, il nous livre un panorama non exhaustif d’une certaine représentation des organes génitaux.

In the 19th century and well into the 20th, only doctors, censors, theologians, and, more generally, men of the cloth were considered to be in a position to discuss genitalia and fix an image of it. But there were also collectors of representations of sex. A few years ago, the Réserve précieuse of the Université libre de Bruxelles acquired an unusual collection in Paris, namely that of Georges Berte, a previously unknown and highly heterogeneous collection. The collection is packed with numerous representations of the sexes, taken and, above all, cut out here and there throughout his life. The Berte collection raises many questions. It oscillates between pornography, art collection, and scientific study. Reflecting an era and its media, it provides us with a non-exhaustive panorama of a certain representation of genitalia.