24 avril 2024
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Luc Schicharin, « Annie Sprinkle et la pratique post-pornographique de l’intime », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3369
Cet article interroge l’intimité en étudiant la relation intime qui a lieu entre la modèle (ou l’actrice) et le spectateur à travers les médiums que sont l’ensemble des technologies de représentations corporelles (photographies, cinéma, performances, etc). Nous voudrions nous intéresser à l’étude du travail artistique et pornographique d’Annie Sprinkle. Dans un premier temps, nous voudrions revenir sur les débuts de la photographie et du cinéma au XIXe siècle, avec Linda Williams et la théorie du hard core comme modernité de la pornographie, pour analyser les stratégies relationnelles mises en place par Eadweard Muybridge afin de s’adresser aux spectateurs majoritairement masculins. Cela nous amènera à revoir l’indémodable concept féministe de Laura Mulvey, le « male gaze ». Une étude mulveyenne du film Dressed to Kill nous permettra d’aborder la relation castratrice entre l’actrice et le spectateur. Enfin, nous souhaitons étudier les points communs et les différences de l’usage de la relation actrice/spectateur, comme pratique de l’intime, chez Muybridge, dans la pornographie, le cinéma en général et chez Annie Sprinkle.