24 avril 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2795-8736
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1370-267X
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/
Nicolas Penin, « Quand le risque fait l’homme. Prises de risque sportives et production de la virilité », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3565
Cet article se penche sur la différence entre les « sports d’hommes » et « sports de femmes ». Comme la plupart des autres pratiques culturelles ou des métiers, le monde des sports évolue mais beaucoup de sports ont encore un sexe. Dans la pratique même des sports à risque, il apparaît que ce qui distingue les modes de pratique des hommes de ceux des femmes, repose largement sur l’intensité de l’engagement dans les prises de risque. Le risque est au fondement de « l’appropriation spécifique de la part des deux sexes » ; au fondement de ce qui sépare et de ce qui classe les hommes et les femmes dans l’espace de ces pratiques. Sur le modèle des principes de « séparation » et de « hiérarchie », le risque participe alors à la définition des rapports sociaux de sexe : aux hommes l’exploit, risqué et valorisé, aux femmes les façons de faire plus « douces » et moins distinctives. Mais comment rendre compte de cet ordre des choses ? Comment socialement se construit cette disposition masculine aux prises de risque ? Comment participe-t-elle, finalement, à la fabrique des hommes, des rapports sociaux de sexe et du masculin ?