Quand le risque fait l’homme. Prises de risque sportives et production de la virilité

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24 avril 2024

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Nicolas Penin, « Quand le risque fait l’homme. Prises de risque sportives et production de la virilité », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3565


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Cet article se penche sur la différence entre les « sports d’hommes » et « sports de femmes ». Comme la plupart des autres pratiques culturelles ou des métiers, le monde des sports évolue mais beaucoup de sports ont encore un sexe. Dans la pratique même des sports à risque, il apparaît que ce qui distingue les modes de pratique des hommes de ceux des femmes, repose largement sur l’intensité de l’engagement dans les prises de risque. Le risque est au fondement de « l’appropriation spécifique de la part des deux sexes » ; au fondement de ce qui sépare et de ce qui classe les hommes et les femmes dans l’espace de ces pratiques. Sur le modèle des principes de « séparation » et de « hiérarchie », le risque participe alors à la définition des rapports sociaux de sexe : aux hommes l’exploit, risqué et valorisé, aux femmes les façons de faire plus « douces » et moins distinctives. Mais comment rendre compte de cet ordre des choses ? Comment socialement se construit cette disposition masculine aux prises de risque ? Comment participe-t-elle, finalement, à la fabrique des hommes, des rapports sociaux de sexe et du masculin ?

This article looks at the difference between ‘men’s sports’ and ‘women’s sports.’ Like most other cultural practices or professions, the world of sports is changing yet many sports still have a gender. When it comes to high-risk sports, it seems that what distinguishes men’s sports from those of women is largely based on the intensity of the commitment to risk-taking. Risk lies at the core of “the specific appropriation of the two sexes”; right at the heart of what separates and classifies men and women in these practices. On a model mapping the principles of ‘separation’ and ‘hierarchy,’ risk plays a part in defining the social relations between the sexes: men get the risky, highly valued feats, while women get the ‘gentler’, less distinctive ways of doing things. But how can we account for this order of things? How is this masculine willingness to take risks socially constructed? How does it ultimately play a part in shaping men, gender relations, and masculinity?

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