Politique(s) du masculin au XVIIIe siècle. Représentations des marges des masculinités dans la littérature française

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24 avril 2024

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Juan Jiménez-Salcedo, « Politique(s) du masculin au XVIIIe siècle. Représentations des marges des masculinités dans la littérature française », Sextant, ID : 10.4000/sextant.3698


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Le XVIIIe est le siècle où se produit la justification biologique du binarisme homme-femme : l’inscription sociale de la masculinité et de la féminité s’avère indissociable des données biologiques proposées par la médecine de l’époque. Suivant l’hypothèse énoncée par Thomas Laqueur, les Lumières accueillent le début d’un processus de bisexuation qui ne prend plus le genre comme point de repère, mais le sexe, autrement dit l’infériorité biologique sur un axe horizontal selon lequel « homme » et « femme » constitueraient des catégories opposées et étanches. En effet, l’établissement des marges permet à la norme de se donner des bases solides. C’est sur ce principe que nous nous proposons de fournir les représentations des marges de la masculinité dans la littérature française des dernières décennies du XVIIIe siècle. Trois figures dessinent ces marges : le sodomite, le castrat ou eunuque, et le jeune homme androgyne. Nous les retrouvons de façon récurrente dans le roman de l’époque, principalement dans la littérature libertine, école philosophique et littéraire qui marque tout le XVIIIe siècle et catégorie qui englobe aussi bien l’érotisme des mots de Crébillon ou de Laclos que la pornographie de Sade ou de Nerciat, dont les textes sont sous-tendus par un esprit de remise en question de la norme.

The 18th century saw the biological justification of male-female binarism: the social inscription of masculinity and femininity proved indissociable from the biological data proposed by the medicine of the time. Following Thomas Laqueur’s hypothesis, the Enlightenment saw the beginning of a process of bisexuation that no longer took gender as a reference point, but sex – in other words, biological inferiority on a horizontal axis according to which ’man’ and ’woman’ constituted opposed and watertight categories. Establishing margins gives the norm a solid foundation. It is on this principle that we propose to provide representations of the margins of masculinity in French literature of the last decades of the eighteenth century. Three figures define these margins: the sodomite, the castrato or eunuch, and the androgynous young man. We find them recurrently in the novels of the period, mainly in libertine literature, a philosophical and literary school that marked the entire eighteenth century and a category that encompasses both the eroticism of the words of Crébillon or Laclos and the pornography of Sade or Nerciat, whose texts are underpinned by a spirit of questioning the norm.

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