30 mars 2010
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Dominique Goy-Blanquet, « Le théâtre et l’ennui : Shakespeare serviteur de deux maîtres », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.1050
Pour Aristote, le poète dramatique écrit en vers, cela va de soi, mais ce n’est pas l’essentiel, il « doit être poète d’histoires plutôt que de mètres ». C’est au système des faits qu’on reconnaît le bon poète, non à la qualité de ses vers. Avantage, donc, semble-t-il à l’action sur les « assaisonnements » du langage. Divers éditeurs récents de Shakespeare notent que la poésie du texte entrave son élan dramatique : le poète oublieux des exigences de la scène s’est laissé aller à des débordements verbaux et verbeux qu’il appartient aux acteurs de retailler, condition nécessaire à la « socialisation de la pièce ». Comment se règlent les comptes entre le poète et l’homme de théâtre ?