Venise entre Orient et Occident

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13 décembre 2009

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Michèle Vignaux, « Venise entre Orient et Occident », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.1497


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Venise est la seule ville dont le nom figure explicitement dans le titre de deux pièces de Shakespeare : The Merchant of Venice et Othello, the Moor of Venice. D’où vient cet intérêt particulier pour cette ville et, par delà un décor au moins partiellement commun, quel(s) lien(s) le nom de Venise tisse-t-il entre ces deux pièces ? Cette question est ici envisagée sous l’angle de la conversion religieuse, dans cette ville carrefour réputée tolérante envers les étrangers de toutes confessions, où Shakespeare met en scène deux juifs et un Maure, convertis au christianisme avec des succès variables. Ce faisant, il explore des questions qui touchaient l’Angleterre de fort près, qu’il s’agît de la fracture, interne au christianisme, entre catholiques et protestants, ou des relations entre chrétiens et non chrétiens. L’étude des divers types de conversion — centripète ou centrifuge, spontanée ou contrainte, réelle ou apparente, masculine ou féminine — fait apparaître les liens entre conversion et identité et conduit à une conclusion en forme de double aporie, en ceci que la conversion au christianisme, tout en étant indispensable, se révèle le plus souvent impossible ou, en cas de conversion réussie, se voit reprocher de conduire à un brouillage et donc à une menace pour les identités.

Venice is the only city whose name appears in the title of two of Shakespeare’s plays: The Merchant of Venice and Othello, the Moor of Venice. What can account for such an interest in this particular city? What kind of links does the name of Venice establish between these two plays, beyond their (partly) common setting? These questions are approached from the angle of religious conversion, in that city which had a reputation for tolerance towards foreigners of all kinds of confessions, where Shakespeare has staged two Jews and a Moor who are converted to Christianity with various fortunes. In so doing, he touches upon issues which were not unrelated with the situation in England, whether it be the internal divide between Catholics and Protestants, or the relations between Christians and non Christians. The study of the various types of conversion (centripetal vs centrifugal, voluntary vs compulsory, sincere vs apparent, masculine vs feminine) reveals the links that exist between conversion and identity, and leads to the aporetic conclusion that conversion to Christianity is at once necessary and generally impossible to achieve fully or, when successful, accused of blurring identities.

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