15 février 2011
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Jerzy Limon, « The city and the “problem” of theatre reconstructions: “Shakespearean” theatres in London and Gdańsk », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.1624
Cet article aborde le problème des reconstructions actuelles de théâtres anciens, s’appuyant sur les exemples du Globe de Shakespeare à Londres et de l’École d’escrime à Gdańsk. Ces deux projets de reconstruction, l’un achevé avec succès, l’autre en cours, représentent deux approches différentes du passé architectural. Le théâtre londonien cherche à reconstruire non seulement les conditions physiques du Globe original, mais également son atmosphère et ses techniques scéniques, créant ainsi une machine qui invite le spectateur à voyager dans le temps. De cette manière, le théâtre et sa scène deviennent une condition sine qua non du spectacle, qui ne peut être représenté nulle part ailleurs. L’exemple de Gdańsk, conçu par un architecte italien, Renato Rizzi, choisit une approche différente : plutôt que de créer une reconstruction fidèle, l’architecte a proposé une « boîte à trésor » métaphorique, qui fait écho à l’architecture traditionnelle de la ville, mais reste en fait un splendide exemple d’architecture du xxie siècle. À l’intérieur de cette boîte, équipée d’un « couvercle » qui s’ouvre, se trouve le « trésor caché » : une délicate structure en bois d’un théâtre du xviie siècle. Au lieu d’un voyage dans le temps, l’espace de ce théâtre se concentre sur le présent et sa relation avec le passé. En plus de la scène en éperon, le théâtre contient deux autres types de scènes, la scène à l’italienne et l’arène.