Shakespeare, lieu de mémoire

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6 septembre 2013

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Clara Calvo, « Shakespeare, lieu de mémoire », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.1961


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Bien que Shakespeare fût enterré à Holy Trinity Church à Stratford et non à l’Abbaye de Westminster à Londres, son monument dans le Panthéon britannique des grands hommes, appelé par métonymie Poets’ Corner, semble avoir bénéficié d’une plus grande longévité, du moins dans la culture populaire, que le buste placé sur sa tombe. Le monument érigé par Kent et Scheemakers, où se dresse la statue la plus représentative de Shakespeare, est un cénotaphe, une tombe qui se présente comme vide et qui fait office de site de mémoire à défaut de site de deuil. Cet article analyse les monuments dédiés à Shakespeare non pas avec le regard du touriste lettré, mais avec celui de l’amateur d’anthropologie culturelle, avide de savoir comment les études consacrées à la mémoire peuvent nous permettre de mieux comprendre les cultures de la commémoration shakespearienne. Cet article entend démontrer comment la culture populaire tend à transformer et à s’approprier les « lieux de mémoire » et comment Shakespeare, en tant que grand homme britannique, soulève la question de la distinction entre les notions de « lieu matériel » et « lieu immatériel » développée par Pierre Nora.

Although Shakespeare is buried in Stratford's Holy Trinity Church and not in London's Westminster Abbey, his monument in the English Pantheon of grands hommes, metonymically known as Poets' Corner, seems to have enjoyed a more lasting afterlife, at least in popular culture, than the bust placed over his grave. Scheemakers and Kent's monument, containing what is probably Shakespeare’s most iconic statue, is a cenotaph, a self-advertised empty tomb, which works as a site of memory but hardly as a site of mourning. This paper looks at Shakespeare’s monuments not with the eyes of the literary tourist but those of a cultural anthropologist eager to explore how memory studies can improve our understanding of the cultures of Shakespearean commemoration. The paper will also show how popular culture tends to reprocess and appropriate lieux de mémoire and how Shakespeare, as an English grand homme, problematises Pierre Nora’s distinction between lieu matériel and lieu immatériel.

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