Richard III de Raoul Ruiz : entre difformités et déformations

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1 novembre 2007

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Laetitia Coussement, « Richard III de Raoul Ruiz : entre difformités et déformations », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.210


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Dans son Richard III (1986), film méconnu et jamais diffusé, librement inspiré de la mise en scène de Georges Lavaudant pour le festival d’Avignon en 1984, le cinéaste chilien Raoul Ruiz porte un regard original sur un monde shakespearien en désintégration, monde en crise, en proie au doute. A l’opposé des deux autres adaptations récentes de Richard III, celle de Richard Loncraine en 1995 et celle d’Al Pacino en 1996, caractérisées par leur simplicité, leur clarté, voire leur pédagogie, le film de Raoul Ruiz est obscur, insaisissable, inachevé. Prenant comme point de départ Richard de Gloucester, personnage difforme et enclin lui-même à déformer le monde, le cinéaste recrée un univers disproportionné, déséquilibré, disparate. Il met ainsi en oeuvre une esthétique de la déformation, revendiquant l’artifice et tous les effets du septième art, trucages, usage de filtres, effets de lumière, mouvements de caméra complexes, afin de nous rappeler que l’image, comme le monde, est mensonge.

Richard III (1986), an unrealeased film by Chilean film-maker Raoul Ruiz, inspired from Georges Lavaudant’s theatrical production in Avignon (1984), offers an original perspective on a Shakespearean universe threatened by crisis, doubts and disintegration. Whereas the other two recent adaptations of the play, that of Richard Loncraine in 1995 and that of Al Pacino in 1996, make for simplicity, clarity and even perhaps pedagogy, Raoul Ruiz’s version is obscure, elusive and unfinished. Taking his cue from Richard of Gloucester, a distorted character who is prone to distort the world around him, Raoul Ruiz creates a disproportionate, unstable, heterogenous universe. He explores the aesthetics of deformation, insisting on artificiality through a gamut of cinematographic devices, special effects, colour filters, light effects and a complex choreography of camera moves, in order to remind us that the image on the screen, like the world itself, is but a lie.

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