La voix et le son

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1 novembre 2007

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Henri Suhamy, « La voix et le son », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.279


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Bien que Hamlet conseille aux acteurs d’éviter l’emphase et l’artifice, on ne s’exprime pas sur la scène d’un théâtre de la même façon que dans la vie réelle. La nature littéraire du texte, notamment sous sa forme versifiée, ainsi que la nécessité de projeter la voix dans un espace plus ou moins vaste, imposent une stylisation et un effort corporel qui, bien maîtrisés, contribuent au plaisir esthétique de la représentation. Au cinéma, la chaîne des instruments qui vont du microphone aux haut-parleurs abolit la distance et résout techniquement un certain nombre de difficultés traditionnelles. Mais le gonflement électroacoustique de la voix, surtout quand il s’accompagne d’un effet de réverbération, implique un type d’élocution qui ne s’accorde pas forcément avec la rhétorique shakespearienne. En supprimant l’effort et la projection, une partie de ce qui constitue l’éloquence théâtrale risque d’être perdue.

Although Hamlet, in his advice to the players, inveighs against bombast and artificiality, people on stage do not speak in the same way as in real life. The literary nature of the text, particularly in its versified form, together with the necessity of projecting the voice into a more or less extensive space, induces a certain amount of stylization and a physical effort which, when well under control, contribute to the aesthetic pleasure of the performance. In film-making, the chain of instruments, from microphone to loudspeakers, brings a technical solution to some of the usual problems. But the electroacoustic swelling of voices, especially when supported by a process of reverberation, implies a type of elocution which does not always harmonize with Shakespeare’s rhetoric. Effort and projection being made unnecessary, there is a risk of losing a part of what constitutes theatrical eloquence.

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