30 avril 2014
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Patricia Parker, « Cymbeline’s Much Ado about Nothing, Noting, (K)not Knowing, and Nothus », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.2826
Cette étude s’intéresse particulièrement aux réseaux de langue, que l’on trouve abondamment dans Much Ado About Nothing et Cymbeline – en prenant pour point de départ l’homophonie célèbre entre « nothing » et « noting » dans Much Ado. Se fondant sur des dictionnaires de langues et les réseaux langagiers présents dans les pièces de Shakespeare, elle se penchera sur les similitudes existant entre nothing, noting, knots, musical notes et les sous-entendus grivois de nought/naught/not(e). Mais elle retracera également l’influence multilingue du latin « nota » (notamment ars notaria ou écriture; marquage, tache; stigmates de la diffamation; et « notus/ignotus » signifiant savoir/ignorance), les contrats commerciaux comme reconnaissance de dettes, l’assimilation du « O » féminin et du zéro des notations arithmétiques, et le bâtard ou la contrefaçon Nothus (homophone de Notus), que l’on retrouve dans les personnages de John le bâtard de Much Ado et l’« Italien » Iachimo, qui contrefait les preuves pour gagner son pari dans Cymbeline, fournissant « assez de preuves simulées » (v.iv.200). Cette étude se concentrera principalement sur Cymbeline et tentera de démontrer que ce réseau langagier n’est pas uniquement une source de jeux de mots, mais qu’il s’inscrit dans les thématiques propres à ces deux pièces : le pouvoir de la narration, les comptes-rendus erronés sur l’apparence, l’assimilation de pièces contrefaites (counterfeit « coin ») et de l’organe féminin (« coint » ou « count »), tout en créant une illusion de preuve (« simular proof. »).