30 avril 2014
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Jonathan Hope et al., « Quantification and the language of later Shakespeare », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.2830
Cette article s’intéresse aux données quantitatives dans les études littéraires et expose le résultat des recherches que nous avons effectuées avec la suite logicielle Docuscope afin d’établir des « périodes » chronologiques dans la carrière de Shakespeare. Nous pensons que les données quantitatives ont un intérêt dans les études littéraires, non pas comme une fin en soi, mais comme un point de départ pour l’analyse littéraire interprétative traditionnelle. Dans l’exemple suivant, nous montrerons que l’analyse linguistique suggère l’existence de trois périodes dans la carrière de Shakespeare, une période étant définie par un groupe de pièces présentant des caractéristiques linguistiques particulières. Nous nous intéresserons en particulier à la dernière période, la plus longue, et nous émettrons l’hypothèse que le style adopté par Shakespeare à la fin de sa carrière commence bien plus tôt que ne l’affirme la tradition. Nous analyserons les traits communs des dernières pièces et montrerons que le Shakespeare de la fin des années 1590 adopte des traits linguistiques qui sont (a) plus proches du discours, et (b) qui indiquent le passage d’une dénotation du monde réel vers l’expression de la subjectivité de l’interlocuteur.