22 mars 2016
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Terri Bourus, « Enter Shakespeare’s Young Hamlet, 1589 », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.3736
Le présent essai soutient que le premier in-quarto (Q1) d’Hamlet représente la plus ancienne version de la pièce de Shakespeare, écrite vers la fin des années 1580. L’argument se base sur les travaux de Terri Bourus (Young Shakespeare’s Young Hamlet: Print, Piracy and Performance [2014]) et de Zachary Lesser (Hamlet After Q1 [2015]) et les combine pour la première fois. Il se concentre sur les différences entre Q1 et la version ultérieure et amplifiée, sur les textes canoniques de la pièce, en particulier en ce qui concerne l’âge d’Hamlet et de la reine. Il met l’accent sur le fait que l’âge d’Hamlet affecte de manière décisive l’âge, la sexualité, et l’importance politique de sa mère (un problème que les commentateurs masculins ne prennent pas en compte). Or, l’âge d’Hamlet est un facteur déterminant dans les représentations de la pièce depuis Burbage et Betterton au dix-septième siècle, jusqu’aux mises en scène de Q1 en 2015. Par conséquent, pourquoi Harnold Jenkins a-t-il écarté l’importance de l’âge d’Hamlet en 1982? Afin de replacer le rejet de Jenkins dans son contexte—fondé sur les principes à la fois de la Nouvelle Critique et de la Nouvelle Bibliographie—le présent essai retrace les études sur cette question de la différence d’âge depuis les années 1870 et se concentre tout particulièrement sur le conflit entre deux textes influents Shakespearean Tragedy d’A.C. Bradley (1904) et « How Many Children Had Lady Macbeth? » de L.C. Knight (1933). En outre, cette étude attire l’attention sur des détails négligés auxquels Thomas Nashe a fait allusion en 1589 en parlant de « whole Hamlets of tragical speaches » ; ces détails portent à croire que Shakespeare est bien l’auteur de la pièce des années 1580, et indiquent aussi certains détails spécifiques que l’on trouve dans Q1 mais pas dans l’histoire d’Amleth proposée par Belleforest dans ses Histoires Tragiques. [résumé traduit par Didier G. Bertrand (Indiana University), que l’auteur remercie chaleureusement de sa contribution]