What Did Hamlet (Not) Do to Offend Stalin?

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15 mai 2017

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Michelle Assay, « What Did Hamlet (Not) Do to Offend Stalin? », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.3840


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Résumé En Fr

Soon after its arrival in a Russia in 1748, Hamlet and its chief protagonist became inseparable parts of Russian national identity, prompting such remarks as William Morris’s: “Hamlet should have been a Russian, not a Dane”. However, at the outbreak of the Second World War, the play seems to have disappeared for more than a decade from the major stages of Moscow and Leningrad. Thus was born the ‘myth’ of Stalin and Hamlet. Today virtually every mention of Hamlet in the Stalin era refers to the dictator’s hatred for this tragedy and his supposed banning of it from all Soviet stages. Notwithstanding the efforts of theatre directors such as Sergei Radlov with his heroic production of Hamlet in 1938, there is no doubt that Hamlet was problematic in the context of the paradigm of Socialist Realism. And it was certainly not the most suitable play for a war-stricken country. Moreover, from Stalin’s own pejorative reference to ‘an indecisive Hamlet’ in connection with Eisenstein’s ill-fated depiction of Ivan the Terrible (Part II), it is evident that for the dictator the character of Hamlet had negative connotations. The chequered history of Hamlet in the Soviet Union from the outbreak of the War to the death of Stalin in 1953 and the flood of new productions almost immediately after this date, together with the myth of Stalin’s ‘ban’, deserve more nuanced and broadly contextualised study than they have received to date, based on concrete historical facts, memoirs and official documents.

Peu après son arrivée en Russie en 1748, Hamlet (et son personnage principal) devient inséparable de l’identité nationale russe, au point de faire dire à William Morris : « Hamlet aurait dû être russe, pas danois ». Pourtant, lorsque éclate la Seconde Guerre Mondiale, la pièce semble avoir disparu depuis plus d’une décennie des scènes principales à Moscou et à Leningrad. Ainsi est né le « mythe » de Staline et Shakespeare. La grande majorité des études consacrées à Hamlet pendant l’ère stalinienne mentionnent la haine du dictateur à l’égard de cette tragédie et l’interdiction de sa représentation qu’il aurait imposée sur toutes les scènes soviétiques. Malgré les efforts (parfois héroïques) de metteurs en scène comme Sergueï Radlov en 1938, Hamlet pose indubitablement problème par rapport au paradigme du Réalisme socialiste. En outre, ce n’est sans doute pas la pièce la plus adéquate pour un pays en guerre. Enfin, la référence péjorative de Staline à « l’indécision » de Hamlet à propos de l’infortunée représentation d’Ivan le Terrible par Eisenstein (IIe partie) montre clairement que le personnage de Hamlet avait des connotations négatives pour le dictateur. L’histoire en dents de scie de la réception de Hamlet en Union Soviétique du début de la guerre à la mort de Staline en 1953 (suivie immédiatement d’un déluge de nouvelles mises en scène), ainsi que le mythe de son « interdiction » par Staline, doivent recevoir un traitement plus nuancé que celui qui leur est habituellement réservé, fondé sur l’étude de faits historiques concrets, de mémoires et de documents officiels.

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