14 avril 2019
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Pamela J. Monaco, « Removing the Bars for Collaborative Shakespeare », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.4630
Les États-Unis abritent la plus importante population carcérale au monde. Les personnes incarcérées sont souvent perçues comme méritant d'être simplement mises à l'écart pour payer leur dette à la société. Mais les gardiens de prison et les artistes qui y interviennent savent et mesurent combien il est précieux d'utiliser le temps passé en prison pour entreprendre une réhabilitation par l'éducation, et les programmes de théâtre autour de Shakespeare se sont avérés utiles pour réduire les taux de récidive et aider des citoyens à retrouver des vies plus productives. Les étudiants à qui l'on présente ces programmes à l'université voient leur apprentissage transformé. Les divers niveaux de collaboration—entre le texte et les acteurs, entre les acteurs et le public (les détenus), entre les détenus et les étudiants, et entre les étudiants et le théâtre—ne cessent d'évoluer. Le présent article explore la façon dont Shakespeare, une fois débarrassé de certaines idées que l'on se fait du public capable de l'apprécier, de la façon de le jouer, ou de la façon dont privilégiés et prisonniers peuvent être réunis autour de son théâtre, renouvelle nos visions de son œuvre et de l'humain. Partant de témoignages et de l'expérience de détenus et d'étudiants, cet article explore, à travers ces expériences peu conventionnelles, la question de la collaboration, de l'émergence sur scène de textes alternatifs et la transformation vécue par la population carcérale aussi bien que de toutes celles et ceux qui sont impliqués dans ces mises en scène.