14 juin 2021
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Russell Jackson, « ‘All a matter of scale’? – Shakespearean acting and the cinema’s eyes and ears », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.6300
L’objet de cet article est d’étudier la manière dont on joue les pièces de Shakespeare à l’écran, à la lumière de l’idée conventionnelle selon laquelle un acteur de cinéma devrait se contenter « d’en faire moins ». À partir du livre de V. I. Pudovkin Film Techniques and Film Acting, qui fait autorité, cet article aborde la question de l’« incongruité » qui fait naître le sentiment que le théâtre au cinéma d’un manque de naturel. On développera l’idée qu’un degré d’« incongruité » est créé par les exigences aussi bien physiques que vocales qui s’imposent aux acteurs qui disent le texte shakespearien, ainsi que par le fait que le public est peut-être moins accoutumé à des dialogues beaucoup plus longs que ceux de la plupart des films grand public, rédigés dans une langue à laquelle il n’est pas habitué. Les films cités vont du cinéma muet au 21e siècle et l’article se termine avec des exemples extraits du Hamlet (1996) de Kenneth Branagh, film pour lequel l’auteur a agi en tant que conseiller dramaturgique.