1 janvier 2007
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Manfred Draudt, « Between Topographical Fact and Cliché: Vienna and Austria in Shakespeare and other English Renaissance Writing », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, ID : 10.4000/shakespeare.746
Topographie et stéréotypes : Vienne et l’Autriche chez Shakespeare et les auteurs de la Renaissance anglaise Alors que les topographes rapprochaient Vienne et l’Autriche de l’Allemagne, Shakespeare fit une différence précise entre les deux pays. Sa Vienne, où se déroule Measure for Measure, mais aussi le « Meutre de Gonzago » dans Hamlet, est distinctement italienne, tandis que le duc d’Autriche – un opportuniste fanfaron dans King John et le cousin du roi de France dans All’s Well That Ends Well – est clairement associé à la France. Sa vision profondement négative de l’Autriche catholique est partagée par Markham dans « Metamorphosis » et par Sampson dans The Vow-Breaker. Comme Marlowe dans la seconde partie de Tamburlaine, Shakespeare fait peu cas des données géographiques et historiques fournies par les topographes comme Ortelius, Lewkenor, Stafforde et Abbot. En revanche, Jonson dans Every Man in His Humour et The Alchemist, Webster dans The Devil’s Law-Case et même des auteurs mineurs comme Munday dans les pièces sur Huntingdon et Chettle dans The Tragedy of Hoffman, font preuve d’une certaine connaissance de l’histoire et de la géographie. Le récit de voyage de Moryson, An Itinerary, réunit ces tendances contradictoires, en mélangeant les stéréotypes et clichés populaires avec des données fiables ; toutefois il révèle de nombreux traits de « caractère national » qui semblent toujours d’acutalité aujourd’hui.