29 janvier 2021
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Michael Heller, « Coda: The War of Poetry: Duncan’s Heresies », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.10221
Cet article s’attache au recueil de Robert Duncan intitulé Tribunals: Passages 31-35, publié séparément en 1970, ainsi qu’aux textes en prose qui l’accompagnent, comme « The Sweetness and Greatness of Dante’s Divine Comedy », paru en 1964, fenêtres ouvertes sur la guerre que mène Duncan avec la forme du poème, et au nom de celle-ci. Lieu dangereux, où la défaite et la résolution des conflits traversés ne font qu’un, cette « guerre » dans laquelle s’engage Duncan, s’affrontant souvent lui-même, il la mène aussi contre son propre environnement politique et culturel, à des fins de libération formelle. Ainsi, il compte amener l’artiste créateur à suivre « les lois qu’il décrète », à « libérer entièrement » la poésie, sur le chemin d’une humanité délivrée. Duncan se qualifie souvent de « poète dérivatif ». Le présent article démontre que ces dérivations constituèrent une stratégie allant au-delà d’une simple forme d’ouverture, destinée à enrichir considérablement la notion de poésie, sa définition du sujet, et son propre champ des possibles.