Robert Duncan, Kabbalah, and “The Dominion of the Poetic Mind”

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29 janvier 2021

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Résumé En Fr

What leads poets into mystical, hermetic and occult studies? How do these traditions shape their poetic practice, and conversely, how do their poems deepen our understanding of the enduring power of these bodies of thought, belief, and ritual? In response to these questions, this paper focuses on Robert Duncan’s study of Kabbalah, especially Kabbalistic language mysticism, which he reads as “the description of the process of a poem.” For Duncan, the language magic of Kabbalah is an important model of poetic language – which is in itself magical. “By associations, by metaphor, by likeness of the part, by fitting as part of a larger figure, by interlinking of members, by share, by equation, by correspondence, by reason, by opposition, by pun or rhyme, by melodic coherence,” Duncan, as he writes in The H.D. Book, seeks to take us to a place “where the image becomes informed, from above or below, and takes over as an entity in itself, a messenger from a higher real.” Situating Duncan as the heir to nineteenth-century occult organizations and the rethinking of hermetic traditions in groups such as the Order of the Golden Dawn, I then proceed to a brief reading of his poem “Roots and Branches,” in order to demonstrate how Duncan’s kabbalistic vision of the “imaginary tree of the living in all its doctrines” awakens “transports of an inner view of things,” and secures the poetic imagination as the supreme vehicle of mystical experience.

Quelles sont les raisons qui attirent les poètes vers le mysticisme, l’hermétisme, l’occulte ? Comment ces traditions informent-elles leurs pratiques poétiques et, à l’inverse, comment leurs poèmes approfondissent-ils notre compréhension du pouvoir intact de tels domaines de pensée, de telles croyances et rituels ? En réponse à ces questions, le présent article est consacré à l’étude de la Kabbale à laquelle s’est livré Robert Duncan, tout particulièrement le mysticisme linguistique propre à la Kabbale, où il lit « la description du processus poétique ». Pour Duncan, le langage magique de la Kabbale constitue un important modèle pour le langage du poète, qu’il conçoit comme magique. « Par association, métaphore, parallélisme, par métonymie structurelle, par les liens étroits entre les parties, par le partage, les correspondances, la raison, le contraste, le jeu de mots ou la rime, par cohérence mélodique », comme l’écrit Duncan dans The H.D. Book, il s’efforce d’amener son lecteur en un lieu « où l’image reçoit sa forme, d’en haut ou d’en bas, pour s’affirmer comme entité propre, messager d’une réalité supérieure ». Après avoir situé Duncan comme l’héritier de sectes occultes du 19ème siècle, ainsi qu’en portant un regard neuf sur les traditions hermétiques d’organisations telles que l’Ordre de l’aube dorée, cet article propose une brève lecture du poème de Duncan, « Roots and Branches », de façon à démontrer comment la vision kabbalistique du poète d’un « arbre imaginaire du vivant dans toutes ses doctrines » éveille « les transports d’une vision intérieure de toutes choses », et confirme le statut particulier de l’imagination poétique comme véhicule suprême de l’expérience mystique.

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