18 novembre 2014
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1272-3819
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1969-6302
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Marie-Madeleine Martinet, « Ombres et transparences, de Vinci aux calques numériques », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.2788
L’ombre, forme d’imitation, ne se borne pas à l’analogie ; elle tient de la contiguïté. Le sfumato préconisé par Léonard de Vinci, l’ombre définissant l’objet selon Hogarth, présupposent le contexte, impliquant transparence partielle, définition encore maintenue dans les réglages d’infographie. Les boîtes d’optiques depuis la Renaissance superposent les effets d’ombre et ceux de transparence ; elles évoluent de la création d’images à la représentation syntagmatique du mouvement dans les jouets fondés sur la rotation de silhouettes au XIXe siècle ; les instruments de copie, issus de légendes antiques liant l’ombre à la personne, furent au XVIIIe siècle des expérimentations techniques tentant de reproduire le mouvement. Les études sur les reflets allaient de la réflexion comme image à la multiplication des points lumineux par contiguïté ; les effets de relation entre formes et textures glissèrent, entre le XVIIIe et le XXe siècle, de la recomposition de motifs – l’impression à plusieurs couleurs–, à la décomposition – le camouflage. La transparence, dans le thème des fenêtres en peinture, passa de l’ouverture vers une image analogue à l’insertion dans le contexte ; les maquettes de formes géométriques effacèrent au XXe siècle l’écart entre l’intérieur et l’extérieur pour devenir des de verre.