De l’exposition à la décomposition prismatique : art de la mémoire et arts visuels dans Speak, Memory de Vladimir Nabokov

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7 janvier 2014

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Laure de Nervaux-Gavoty, « De l’exposition à la décomposition prismatique : art de la mémoire et arts visuels dans Speak, Memory de Vladimir Nabokov », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.3415


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Peinture, dessin, photographie, cinéma, lanterne magique : les références aux arts visuels sont légion dans Speak Memory de Vladimir Nabokov. Chargées de sens, elles reflètent les tensions qui traversent le travail de remémoration. Le style picturalisant du narrateur lui permet d’exposer, en les isolant, certains événements marquants pour mieux en révéler la signification et les soustraire à l’emprise du temps. Les emprunts à la photographie invitent quant à eux à examiner la dialectique de l’ombre et de la lumière qui structure en profondeur la constitution du souvenir. Si le passé ressuscité par la mémoire semble s’arracher à l’obscurité, révélant l’horizon de perte et de mort contre lequel s’écrit cette autobiographie, l’ombre et la lumière ne se situent toutefois pas dans une simple relation d’opposition binaire. L’image de la lanterne magique, enfin, permet de comprendre le processus de décomposition et transmutation qui caractérise un texte intensément réflexif où réalité et fiction sont étroitement mêlées et dans lequel s’opère un travail du deuil.

References to the visual arts – painting, drawing, photography, the cinema and the magic lantern – play a central role in Speak Memory, reflecting the tensions underlying the workings of memory in Nabokov’s autobiography. Framing and pictorial devices allow the narrator to highlight significant episodes and salvage them from the flow of time while allusions to photography invite the reader to analyze the complex dialectic of light and darkness, and awareness and oblivion at work in the emergence of memories. Nabokov’s prismatic and reflexive aesthetic, lastly, is at the heart of a process of decomposition and transmutation which blurs the boundaries of truth and fiction and tries to come to terms with loss by performing a literary form of grief work.

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