20 juin 2017
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Jean-Marc Victor, « Fantômes de l’écrit chez Ralph Eugene Meatyard », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.4661
D’un bout à l’autre de sa courte carrière, le photographe américain Ralph Eugene Meatyard (1925-1972) incorpore à ses images diverses manifestations physiques du signe écrit, voire des traces mimant le geste de l’écriture. Qu’il s’agisse d’affiches, de graffiti, de pancartes, de journaux, de lettrage peint au bord de l’effacement, ces fantômes de textes accompagnent des présences humaines (famille, amis) avec lesquelles ils semblent entretenir un rapport mystérieux. D’autres photographies plus abstraites captant le tracé calligraphique de la lumière sur l’eau, ou présentant des formes naturelles minimales (brindilles, traces de gel) évoquent les signes d’une écriture indéchiffrable. Cet article se propose d’analyser la complexité des modalités de réception que mettent en jeu ces stratégies intersémiotiques chez un photographe profondément influencé par une fine connaissance de la littérature et par la fréquentation d’écrivains vivant, comme lui, dans le Sud des Etats-Unis dans les années 1950 et 1960.