15 janvier 2009
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Élisabeth Angel-Perez et al., « La lettre et le fantôme », Sillages critiques, ID : 10.4000/sillagescritiques.57
De Shakespeare à Emily Brontë, de James à Andy Warhol, le fantôme, le revenant, la hantise autant de manifestations paranormales qui habitent la littérature et les arts anglophones, domaine des revenants, plus peut-être qu'aucun autre. Tout texte littéraire, habité par nature, ventriloque par définition, fait "entendre des voix". Autant dire que l'imaginaire de l'angliciste est peuplé de ces créatures qui continuellement font retour. Au spectral s'attachent, en forme d'oxymore, à la fois le ludique et le morbide, la certitude que l'oeuvre ne peut être que le reste, la trace, le négatif. Le spectral, c'est donc le vide, le deuil, l'absence qui se donnent en spectacle comme devenus lisibles. C'est à cette lisibilité-là ou à cette visibilité-là que les études de ce volume s'intéressent. De l'archéologie du texte à la psychanalyse, de la génétique à la stylistique, de l'esthétique à la musique, les articles de ce volume tentent tous de cerner les différentes modalités de la hantise et de cerner au plus près le concept de spectralité.